
CONNAÎTRE SES BESOINS… ET SON BUDGETBIEN CHOISIR SON CONTRAT D’ASSURANCE SANTÉ INTERNATIONALE, C’EST DÉJÀ BIEN CONNAÎTRE SES BESOINS ! IL VA DONC FALLOIR VOUS POSER LES BONNES QUESTIONS… ET PRÉVOIR ! QUE SE PASSERA-T-IL SI VOUS ÊTES DEMAIN ACCIDENTÉ OU MALADE À L’ÉTRANGER OU DANS VOTRE PAYS DE NATIONALITÉ ? ÊTES-VOUS SEUL CONCERNÉ OU S’AGIT-IL DE PROTÉGER AUSSI VOS PROCHES ? AVEZ-VOUS UN PROJET DE MATERNITÉ ? AVEZ-VOUS BESOIN D’UN CAPITAL DÉCÈS / INVALIDITÉ OU S’AGIT-IL SIMPLEMENT DE COUVRIR DES DÉPENSES EN CAS D’HOSPITALISATION ?
Comme on considère que 30% maximum d’un budget mensuel devraient être consacrés au logement, 10% au plus devraient être dédiés à la protection santé, prévoyance et retraite. Cela permettra à chacun de se fixer raisonnablement un budget. Finalement, il existe généralement des solutions à chaque porte-monnaie et pour chaque étape de la vie !L’ÉTENDUE DES GARANTIES
Tous les contrats sont construits sur le même principe : une garantie de base obligatoire qui prend en charge les dépenses en cas d’hospitalisation. La plupart des contrats santé internationaux prennent en charge 100% des frais réels, avec des plafonds généralement élevés et suffisants (à vérifier quand même dans certains pays comme les USA, Singapour… dans lesquels les soins sont extrêmement coûteux). Certains plafonds resteront cependant insuffisants si vous aimez le luxe (par exemple si la « chambre individuelle » en cas d’hospitalisation est prise en charge avec un maximum de 200 euros / jour, vous devrez compléter pour aller à l’American Hospital of Paris !).
En option, vous pourrez couvrir les dépenses de médecine courante (le « out patient » ), les soins dentaires, l’optique, la maternité et bien sur l’évacuation (ou rapatriement) sanitaire. Là aussi il faudra, pour chaque poste, vérifier les « plafonds annuels de garantie » : soyez raisonnable et dites-vous qu’on ne souscrit pas un contrat santé pour changer de lunettes tous les ans… Finalement, certains postes sont plus importants que d’autres !LA TERRITORIALITÉ
La plupart des compagnies offrent le choix entre trois options : monde entier, monde entier sauf USA, Afrique seule. La segmentation pourra parfois être plus fine, d’où l’intérêt de comparer ! Si par exemple vous avez choisi une option « monde sauf USA », vous ne pourrez vous faire hospitaliser aux USA. Vous y serez malgré tout en principe couvert pour vos courts séjours et en cas d’accident ou de maladie inopinée.GARANTIE VIAGÈRE OU CONTRAT À DURÉE FERME ?

Si vous partez à l’étranger pour une longue période (plus de 12 mois par exemple), il est recommandé de souscrire un contrat « par tacite reconduction » et avec garantie viagère. Cela signifie qu’une fois votre dossier accepté, l’assureur ne pourra résilier le contrat même si vous souffrez d’une pathologie « longue durée ». C’est la garantie d’être couvert jusqu’à la fin de ses jours.
Un contrat à durée ferme (ou à durée limitée comme on en trouve dans certains pays) est beaucoup moins onéreux mais son éventuel renouvellement est à l’appréciation de l’assureur : autrement dit, si vous lui coûtez plus cher que vous ne lui rapportez, l’assureur n’est pas dans l’obligation de prolonger sa garantie ! Cela peut donc être très problématique en cas de survenance d’une pathologie lourde.LES PATHOLOGIES PRÉEXISTANTES SERONT-ELLES COUVERTES ?
Avant d’accorder sa garantie et de confirmer un tarif, l’assureur (qui est là, on le rappelle, pour offrir des produits compétitifs à ses clients, délivrer une promesse et réaliser un profit) va vérifier que l’assuré potentiel ne souscrit pas par opportunisme ! Sélectionner les risques, c’est la base du métier et le futur assuré va donc compléter un questionnaire médical. Poids, taille, consommation d’alcool ou de cigarettes, maladies passées, séquelles d’accidents, traitement en cours ou antécédents familiaux seront étudiés par des médecins de l’assureur qui peuvent refuser ou accepter un dossier sans avoir à se justifier. Les profils de santé hors norme pourront être l’objet de majoration ou des exclusions particulières pourront être proposées à l’assuré.
Certaines compagnies (britanniques en général) ont une approche différente et acceptent les pathologies préexistantes après un « moratoire » de deux années. Il est important de bien comprendre la logique de l’assurance santé. De la même manière que tout le monde comprend que ce n’est pas après l’accident de voiture qu’il faut penser à s’assurer…LE CONTRAT PRÉVOIT-IL DES FRANCHISES ET DES DÉLAIS D’ATTENTE ?
La prime proposée par l’assureur sera également fonction des « franchises » : la somme que l’assuré accepte de conserver à sa charge. Pour réduire votre prime annuelle, vous pourrez par exemple choisir de n’être remboursé qu’à 80% ou 90% pour la « médecine courante ». Cette franchise est généralement appréciée par l’assureur car elle « moralise » la consommation : on parle aussi de coassurance. Autre point à considérer : à partir de quand serez-vous couvert ? Généralement les garanties sont immédiates en cas d’accident et maladie. Seuls certains postes ne seront accordés qu’après une période d’attente (appelée aussi délai de carence) : maternité (généralement 10 mois), prothèses dentaires ou encore psychiatrie.LES SERVICES OFFERTS PAR L’ASSUREUR ET LES ERREURS À NE PAS COMMETTRE
Chaque assureur vise l’excellence dans le service et met à disposition des plateformes 365/365. Cette concurrence salutaire permet au consommateur de bénéficier d’une grande sécurité d’esprit et des meilleurs services en cas d’urgence ou de simple consultation chez un médecin généraliste, partout dans le monde. Les difficultés viennent en fait plus souvent du non respect par l’assuré des procédures mises en place par l’assureur : celles-ci doivent être suivies de manière strictes, que ce soit pour demander une prise en charge en cas d’hospitalisation ou un remboursement a posteriori en médecine courante.
Certains assureurs se distinguent désormais en matière de service en offrant aux assurés la possibilité de scanner leurs documents et de les envoyer par mail : une grande avancée quand on sait à quel point internet facilite la vie des expatriés, même au bout du monde ! La plupart des compagnies proposent également (gratuitement ou non) de fractionner la prime : pensez à « automatiser » le règlement (prélèvement automatique, carte bancaire ou virements planifiés) car en cas de non paiement dans les délais, votre contrat pourrait être résilié : les conséquences peuvent être lourdes.LA PRIME ANNUELLE
Finalement et vous l’aurez compris, le contrat le moins cher ne sera pas forcément celui à rechercher… l’inverse non plus d’ailleurs ! Attention donc à un tarif qui peut être trompeur… parce que mal compris ! Vous pourrez cependant repérer des écarts de tarifs importants (de 30 à 50%) car chaque assureur à sa propre cible et segmentation. Cela vaut donc la peine de comparer, notamment lorsque l’on change de situation (géographique, familiale, besoins à couvrir…).

Malgré tout soyez philosophe : il y a de fortes chances que votre le prix de votre contrat augmente tous les ans. Inflation des soins médicaux dans le monde et allongement de la durée de vie (dont la vôtre !) : vous serez sans doute amené(e) avec le temps à « consommer » plus de soins, de plus en plus chers ! Certaines compagnies proposent cependant des réductions si on n’utilise pas son contrat : un encouragement à la vertu ! Avant de changer d’assureur, il faudra dans tous les cas être certain de ne pas lâcher la proie pour l’ombre : respect des délais contractuels de résiliation et confirmation de l’acceptation par le nouvel assureur.COMPRENDRE LA GARANTIE ÉVACUATION SANITAIRE OU RAPATRIEMENT SANITAIRE
La plupart des contrats santé internationaux proposent d’office ou en option une garantie assistance 24/24, encore appelée évacuation sanitaire ou rapatriement sanitaire qui offre à l’assuré la possibilité d’être évacué vers son pays d’origine. Il est vrai qu’en cas d’urgence, l’assuré, comme sa famille, préfèrent en général que le malade ou l’accidenté revienne « à la maison ». Mais l’objectif de la garantie est tout d’abord de tout mettre en œuvre pour sauver la vie d’un assuré quand ce n’est pas possible localement. Le contrat proposé offre-t-il de l’évacuation sanitaire (vers le lieu adapté le plus proche) ou du rapatriement (vers le pays d’origine quand cela est possible) ?
Dans tous les cas, ce sont deux médecins qui vont mettre en œuvre cette garantie : celui en charge du patient localement et celui de l’assisteur. L’assuré ne choisit donc ni le moment ni les conditions de l’intervention ! Celle-ci, une fois décidée, pourra se faire sur vol de ligne régulière (généralement en business class et avec un médecin détaché pour le voyage) ou en avion médicalisé si nécessaire. Il est encore une fois impératif de respecter les procédures de l’assureur et de ne rien décider ni financer sans avoir eu son accord. Tous les contrats d’assistance incluent le rapatriement du corps en cas de décès et parfois le retour de l’assuré en cas de maladie ou décès d’un proche.…ET POUR LES FRANÇAIS À L’ÉTRANGER : CFE OU PAS CFE ?
Adhérer volontairement à la Sécurité Sociale lorsque l’on réside à l’étranger (la Caisse des Français de l’Étranger) est un choix individuel qui mérite d’être réfléchi. Il faudra, dans cette réflexion, prendre en compte les limites de la CFE, qui rembourse sur les bases de la Sécurité Sociale française, soit environ 60% des dépenses à ce jour, ce qui, à l’étranger, peut s’avérer très insuffisant. Il est donc conseillé de souscrire une assurance complémentaire CFE (« mutuelle ») et une garantie « rapatriement sanitaire ».
Les cotisations à la CFE sont familiales et l’option maternité incluse d’office : c’est une formule particulièrement judicieuse pour les familles nombreuses. Les cotisations sont fonction de l’âge et de la situation familiale (solo / famille). Avantage indéniable : les pathologies préexistantes seront prises en charge sans difficulté par la CFE et en cas d’invalidité totale et définitive, vous continuerez à être couvert jusqu’à la fin de vos jours sans cotiser. Au-delà du choix « citoyen » qui pourrait être la motivation du bénéficiaire (la solidarité nationale organisée pour la santé et éventuellement la retraite), l’aspect financier reste souvent le critère déterminant pour faire un choix…. quand on l’a. A l’étranger, nombre d’expatriés ou binationaux font donc le choix d’un assureur privé, pour une prise en charge à 100% de leurs frais médicaux dans le monde : on parle alors d’assurance santé privée au 1er euro. Pour les célibataires ou les couples jusqu’à deux enfants, la formule s’avère souvent avantageuse. Les pathologies préexistantes peuvent par contre donner lieu à majoration ou dans certains rares cas, exclusions. En fonction de votre situation, vous aurez donc plus ou moins intérêt (financièrement parlant) à choisir l’une ou l’autre des solutions qui s’offrent à vous. Sachant qu’à l’arrivée, le niveau de prestations d’un contrat CFE + complémentaire CFE ou 1er euro sont identiques